voici un article paru dans le nouvelliste
Il est le dépanneur officiel du Caron et Guay. Celui vers qui Dean Lygitsakos se tourne quand il doit jongler avec son alignement.
Il excelle au centre, mais si vous avez besoin de renfort à l'aile, il lève la main. Laquelle? Peu importe. Il est également en mesure de se débrouiller à la ligne bleue. Il n'y a qu'entre les poteaux où vous ne verrez jamais Guillaume Rodrigue. Quoique... «Je l'ai offert à Dean, mais il m'a dit non», rigole Rodrigue.
«C'est pas mal la seule position où je ne serais pas en mesure de contribuer. Si je me retrouve dans les filets un jour, c'est qu'on va être mal pris...»
Lygitsakos ne savait pas à quel point Rodrigue allait être utile lorsqu'il a mis la main sur lui l'an dernier. «C'est le seul gars de l'équipe qui se fiche d'où il va jouer. Il saute sur la glace et il donne son 100 % peu importe ce qu'on lui demande de faire. Et peu importe la situation, il se tire bien d'affaires. Il est un atout de taille dans notre jeu», fait valoir le pilote du Caron et Guay.
Avant d'être jumelé à David Thibeault et Sylvain Rodier, Rodrigue a repris confiance... comme défenseur, lui qui a raté le début de la saison en raison d'une blessure au dos.
«Quand il est revenu, son jeu n'était pas à point. Il excelle pour récupérer les rondelles libres, mais la vitesse n'était pas là. En nous dépannant comme défenseur, il a repris sa vitesse et sa confiance. Il avait la rondelle plus souvent, il faisait de très belles sorties de zone. En fait, il a si bien fait que je le considère maintenant comme un gars en mesure de jouer ce rôle sur une base régulière si le besoin se fait sentir...»
«Ça n'a pas été facile de revenir d'une blessure au dos. C'est le genre de blessure où tu ne peux pas vraiment t'entraîner beaucoup durant ta convalescence. J'ai cherché mon souffle un bout de temps, mes jambes aussi, mais depuis quelques matchs, je pense que tout est rentré dans l'ordre», lance le numéro 12, qui a évidemment apprécié sa nouvelle promotion sur le premier trio de l'équipe.
«Ça semble cliquer. L'an dernier, Dean avait tenté l'expérience, mais ce n'était pas aussi concluant. Cette fois, la chimie opère. Ce n'est pas moi qui va s'en plaindre.»
«Il est tellement polyvalent que ça en fait un de nos joueurs-clés. Dean cherche depuis le début de la saison le bon compagnon de trio pour Sylvain (Rodier) et moi et il l'a peut-être trouvé avec lui. Il est bon dans les trois zones et il travaille toujours très fort. Franchement, je trouve qu'il nous complète bien», fait valoir Thibeault.
Comme le Caron et Guay, Rodrigue dispute actuellement son meilleur hockey de la saison.
Les champions de la Coupe Futura ne ressemblent plus du tout à l'équipe qui se faisait battre plus souvent qu'à son tour en début de saison.
«Le scénario ressemble beaucoup à celui de l'an dernier. Dean a réussi un coup fumant en obtenant Groleau et Mandeville et, depuis ce temps, le visage de l'équipe a changé. On peut certainement rêver à répéter nos exploits du printemps passé.»
Face à Jonquière
Avant de penser aux séries, il reste encore quelques matchs au calendrier régulier et Lygitsakos veut s'en servir pour rattraper les Chiefs au cinquième rang de la ligue.
L'entraîneur-chef du Caron et Guay admet toutefois que la tâche ne sera pas facile contre Saguenay ce soir.
«Cette équipe vient de battre Pont-Rouge et à nos deux derniers affrontements dans une série aller-retour, elle avait été cherchée quatre points. Leurs blessés seront de retour contre nous et je m'attends à une vive opposition, surtout que Jonquière aime maintenant jouer la carte de l'intimidation avec Sbrocca, Bossé, Bédard et Bolduc», analyse-t-il, lui qui pourra compter sur les retours au jeu de Konrad McKay et d'Éric Labelle.