(Trois-Rivières) C'est armé de quelques nouveaux actionnaires locaux -Sylvain Robert, Serge Morrissette et Céline Turcotte - d'une nouvelle équipe administrative et de nouveaux hommes de hockey, que Léo-Guy Morrissette a rencontré les médias trifluviens hier pour faire le point sur la situation de son équipe de hockey dans la Ligue nord-américaine de hockey.
«Après trois saisons désastreuses sur le plan hockey, il fallait faire des changements et je suis très fier de la nouvelle équipe qui va m'épauler à partir de maintenant. C'est jour de fête pour notre équipe avec ce nouveau personnel qui va mettre l'épaule à la roue pour continuer à faire de notre organisation la meilleure, sinon l'une des meilleures de la LNAH.»
Après avoir confirmé que l'entreprise Caron et Guay avait décidé de revenir comme commanditaire majeur, Morrissette a présenté son nouveau pilote Carl Fleury à la presse, de même que le nouveau directeur-gérant-adjoint et directeur du recrutement Patrick Lacelle.
«J'avais quelques candidats pour le poste d'entraîneur, mais mon numéro un c'était Carl. C'est un gagnant et lui, je n'ai pas besoin de lui dire comment travailler», indiquait Morrissette. «Quant à Patrick, c'est un gars qui a tellement de contacts dans le milieu et c'est un travailleur acharné. Il va faire beaucoup de recherches puis ce sera à moi de conclure les échanges par la suite. Avec 27 années d'expérience dans la LHJMQ et six ans dans la LNAH, je peux faire ce boulot sans problème puisque je serai bien entouré.»
Morrissette se réjouissait du retour de Robert dans l'organisation. «Il sera notre directeur des opérations, c'est un gars droit avec beaucoup de structure. J'ai une confiance absolue en lui.»
Nomination de Carl Fleury
La nomination de Fleury à la barre de l'équipe a calmé le vent de frustration émanant du vestiaire à la suite du départ de Dean Lygitsakos, assure le coloré homme d'affaires. «Beaucage est bien content de la nomination de Carl, tout va bien se passer. Tous les gars sont prêts à revenir. Il n'y a que Simon (Laliberté) qui est encore en réflexion...»
Quant à Fleury, il disait avoir déjà hâte au camp d'entraînement! «Ça fait spécial de revenir à Trois-Rivières après plus de 20 ans», souriait celui qui a porté les couleurs des Draveurs durant son stage junior.
«Dès mes premières discussions avec M. Morrissette, j'ai vu que nous étions sur la même longueur d'ondes. On veut redonner à Trois-Rivières une équipe compétitive, avec des joueurs fiers de défendre notre chandail. Pour ça, ça nous prend des joueurs de caractère, avec une bonne attitude et respectueux autant de l'organisation, des partisans que des médias.»
Fleury a déjà remis une liste d'emplettes à son nouveau patron afin de pouvoir miser sur un alignement à son goût. «J'ai toujours bâti mes équipes par la défensive et nous sommes bien nantis à ce niveau avec un gardien comme Julien Ellis et sept défenseurs en mesure de jouer à tous les matchs. Il reste maintenant à greffer deux joueurs en mesure de jouer sur l'un de nos deux premier trios, ainsi qu'un vrai bagarreur numéro un pour bien protéger nos gars de talent. J'ai toujours aimé le jeu robuste, même à l'époque où je jouais, et cette dimension fera partie de notre identité l'an prochain.»
Un portrait qu'achète Morrissette, qui prévoit profiter du repêchage de la LNAH aujourd'hui à Sorel pour donner des munitions supplémentaires à son entraîneur.
«On a travaillé 18 heures par jour cette semaine pour s'assurer d'être prêts pour le repêchage. On a mis un paquet de gens à contribution, dont mon personnel de Bathurst dans la LHJMQ, pour ne rien laisser au hasard. Parallèlement, j'ai amorcé des pourparlers de transaction avec certains clubs pour aller chercher ce qui nous manque.»
Mais pas question de transiger avec Lygitsakos, maintenant grand patron hockey des Marquis de Saguenay. «En aucun temps je vais accepter de réaliser des échanges avec lui», a-t-il conclu.
Steve Turcotte
Le Nouvelliste