En pleine lutte pour le premier rang au classement général et avec une place assurée en séries éliminatoires, le Caron et Guay de Trois-Rivières a échappé un match important contre Rivière-du-Loup samedi soir par la marque de 4-1. Une défaite qui vient faire très mal à leurs chances de terminer au premier échelon de la LNAH après 24 rencontres.
Samedi, les Trifluviens n’ont jamais été dans le coup. Les 3L ont marqué deux buts en première période avant de doubler leur avance au deuxième engagement.
Seul Alexandre Jacques a déjoué la garde de Michel Robinson, mais il restait moins de cinq minutes à faire au match. C’était donc peine perdue.
Carl Fleury était bien déçu après la rencontre. « Nous avons fait de petites erreurs mentales dues à la fatigue. À deux reprises, nous sommes passés près de marquer, mais la rondelle est restée hors du filet. Ils ont par la suite profité de la contre-attaque pour marquer. »
C’est le gardien Dany Dallaire qui a été crédité de la défaite. « Dany a fait un travail honnête, mais il n’a pas été chanceux. La rondelle trouvait un moyen de trouver les trous », soulignait Carl Fleury après le match.
Trois joueurs en moins
Le fait saillant de la rencontre s’est déroulé avant même le début de celle-ci. Le Caron et Guay n’a habillé que 16 joueurs pour faire face aux 3L. S’il était déjà prévu que Maxime Ouimet n’y serait pas pour des raisons professionnelles, Maxime Desruisseaux (raisons professionnelles), Marc Beaucage (blessure) et Nicolas Boucher (maladie) ont tous déclaré forfait à la dernière seconde.
Le directeur adjoint de l’équipe, Patrick Lacelle, avouait avoir été pris de court par la situation. « Nous avons su les nouvelles à la dernière minute. Nous sommes allés chercher Philippe Bronsard sur son lieu de travail et un autre joueur du senior A. Malheureusement, comme le joueur est né en 1991, il ne pouvait pas jouer dans la ligue », explique Lacelle.
Ce dernier maintient que durant toute la journée, Carl Fleury et lui ont tenté de rejoindre plusieurs joueurs pour garnir l’alignement, sans succès. « Je dois faire avec les règlements de plusieurs ligues seniors qui interdisent aux joueurs de jouer plus de trois ou quatre matchs dans notre ligue. On a utilisé tous nos contacts, mais ça n’a pas marché. »
Tout de même, il est inquiétant de voir qu’un club situé à Trois-Rivières est incapable de compléter son alignement. Après tout, il est plus facile d’attirer un joueur en Mauricie que dans le Bas-St-Laurent.
Pas de doute, les budgets disponibles pour engager des hockeyeurs sont de loin inférieurs à certaines autres équipes du circuit. Ce dernier donne en exemple des noms qui sont sur sa liste de protection, mais qu’il ne parvient pas à attirer, faute d’argent. « Lorsque j’offre 400$ par semaine à un joueur, et qu’il en reçoit 1000$ aux États-Unis, c’est certain qu’il ne viendra pas ici. »
À plusieurs reprises dans la campagne, Carl Fleury a mentionné que plusieurs départs de l’entre-saison n’ont pas été comblés. Il doit avoir hâte de voir arriver des renforts, lui qui a pendant longtemps profité d’une excellente profondeur lorsqu’il dirigeait St-Georges-de-Beauce. « Il nous manque deux gars de premier trio. Je peux apprendre à l’équipe à jouer défensivement, mais montrer comment marquer un but, c’est impossible », note-t-il.
Une chose est certaine, le Caron et Guay ne peut se permettre de revivre une situation comme samedi dernier. Malheureusement, le manque d’effectif a presque anéanti leurs espoirs de remporter le championnat de mi-saison.