Le Nouvelliste; Le Caron et Guay en avance 2-0

http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/sports/200904/06/01-843974-le-caron-et-guay-en-avance-2-0.php Robert Martin Le Nouvelliste

(Trois-Rivières) Ça n'entrera pas dans les grands classiques, mais dans le camp du Caron et Guay on s'en fout un peu d'autant que la formation trifluvienne a pris les devants 2-0 dans la série qui l'oppose au Lois Jeans de Pont-Rouge à la suite d'un gain de 3-2 remporté devant 2416 spectateurs, hier au Colisée de Trois-Rivières. Il a toutefois fallu attendre jusqu'en troisième période avant qu'une équipe, le Caron et Guay, ouvre le pointage car jusque-là on assistait à un autre festival de l'accrochage.

En première période, les joueurs des deux équipes se sont cherchés noise et le rythme du jeu était fort lent. Un peu ennuyant, même. Mais pendant ce temps-là, les deux gardiens, Maxime Gingras dans le camp du Caron et Guay et Luc Bélanger du côté du Lois Jeans, excellaient. Les arbitres du match ont imposé dans la seule première période 20 pénalités mineures, dont en sept occasions simultanément aux deux formations.

Et c'est sans compter tout ce qu'ils ont pu laisser passer pendant ce match qui a débuté à 16 h pour se terminer à 19 h 14. Ouf, c'est long...

La troisième
Comme il y a peu à dire des 40 premières minutes de jeu, si ce n'est que les gardiens de buts ont su garder, tour à tour, leur équipe dans le match, on ne peut que relater ce qui s'est passé au dernier tiers.
Dans les premières minutes de jeu de cette dernière période, les Trifluviens se sont faits offrir une belle occasion de s'imposer dans le match quand deux pénalités mineures consécutives ont été décernées aux visiteurs: à Christian Laflamme, d'abord, puis, alors qu'il restait 14 secondes à cette pénalité, à Jonathan St-Louis.
Les locaux n'ont pas marqué à cinq contre trois, mais Sylvain Rodier a finalement touché la cible en avantage numérique à cinq contre quatre.
Après le match, l'entraîneur-chef du Lois Jeans, Bobby Baril, cherchait à comprendre. «C'est à compter de ce moment que le match est devenu plus ouvert. Nos adversaires en ont profité, mais je cherche encore quelle est la faute que Christian Laflamme a pu commettre aux dépens de Sylvain Rodier. Vraiment, je ne comprends pas», disait le coloré entraîneur du Lois Jeans.
Si le Caron et Guay a profité d'un avantage numérique pour ouvrir le pointage, les visiteurs en ont fait autant un peu plus d'une minute plus tard sur le tir de la ligne bleue de Jonathan Gauthier.
Puis, à mi-chemin de l'engagement, Guillaume Rodrigue, qui se plaît à marquer des buts importants, a redonné l'avance aux locaux, imité par Konrad McKay alors qu'il restait moins de trois minutes à jouer. Et avec 1:14 à jouer, Jonathan Gauthier a remis ça pour le Lois Jeans et a réduit l'écart à un seul but. Un but contesté par les Trifluviens qui croyaient que le disque était sorti de leur zone.
Dans leurs derniers efforts pour créer l'égalité, les visiteurs n'ont pu remettre les deux équipes à la case départ.
Dans le genre guerre de tranchées, le Caron et Guay semble être très à l'aise. «C'est la seule façon de gagner des matchs. On ne fait pas dans la dentelle. Pour jouer ici, il faut être un guerrier et nous en comptons beaucoup dans ce vestiaire», devait confier l'entraîneur-chef du Caron et Guay, Dean Lygitsakos.
Le prochain match de cette série sera joué à Pont-Rouge vendredi soir.

larouche semble trouver celà treès difficile de se faire frapper.....

Bobby qui ne voit pas pkoi Laflamme a été puni!!! Juste un cross check sur Rodier qui a levé 4 pieds de haut.Mais dans le fond que tu ais pas vu ca explique plusieurs de tes décisions:tu vois rien mon Bobby!!

Trois-Rivières) Steve Larouche joue au hockey depuis assez longtemps pour savoir qu'il n'aura pas une très grande marge de manoeuvre face au Caron et Guay. Et hier, son entraîneur Bobby Baril disait ne pas en revenir du traitement qu'on lui a réservé. «Du moment qu'il entre dans la zone du Caron et Guay, il y a toujours un joueur adverse pour mettre la main sur son bâton pendant huit, neuf ou 10 secondes et l'empêcher de manoeuvrer. Sylvain Rodier, pour un, est passé maître à ce petit jeu. Je n'en reviens tout simplement pas», disait Baril.

«Ce Rodier, c'est un vrai guerrier. Et je dis ça très sérieusement. Je le prendrais dans mon équipe demain matin», ajoutait Baril.



Larouche n'a pas eu la tâche facile hier. Mais, il n'est pas du genre à se plaindre. «J'ai souvent subi ce genre de traitement. À 28 ou 29 ans, ça ne m'embêtait pas trop. Mais j'en ai 36 aujourd'hui, c'est donc plus difficile. Je ne vais pas me plaindre. Je sais que je vais être étroitement surveillé tout au long de cette série. Qu'on me fasse la vie difficile, je peux comprendre. Ce que je ne tolère cependant pas, ce sont les coups de bâton», disait le numéro 10 du Lois Jeans.




Rythme lent

Baril a remis ça en affirmant que Dean Lygitsakos prenait un malin plaisir à ralentir le jeu, notamment avec des changements de lignes tardifs. «Aujourd'hui (hier), il s'est payé la tête des arbitres en troisième période. Il a fait les changements comme bon lui semblait. Il a pris toute la latitude qu'on lui offrait. Écoute, la Ligue nord américaine est une bonne ligue de hockey. Il faudrait que le reste suive», confiait Baril qui ne s'est toutefois pas laissé emporter.

Il a aussi reconnu l'opportunisme de ses opposants. Et reconnu aussi l'acharnement des joueurs du Caron et Guay.

Les unités spéciales

Hier, les deux équipes ont souvent dû se défendre avec un joueur en moins. Les unités spéciales ont donc, en supériorité ou infériorité numérique, été sollicitées. «Notre jeu en désavantage, c'est notre clé pour connaître du succès dans les séries. Aujourd'hui (hier), nous avons été punis parfois par indiscipline, mais aussi pour d'autres raisons que je ne connais pas. Que je ne peux expliquer. Mais le fait que nous ayons du succès en désavantage numérique est de nature à frustrer nos adversaires», commentait Lygitsakos.

Visiblement, les deux entraîneurs n'avaient pas apprécié le travail des arbitres.

Avec un retard de deux matchs, le Lois Jeans doit répliquer. «Nous allons y parvenir car nous avons des joueurs de caractère», a promis Bobby Baril.