Après avoir dompté ses démons à Sherbrooke, puis avoir franchi la première ronde des séries pour la première fois de son histoire, le Caron et Guay de Trois-Rivières n'a pas l'intention de s'arrêter là.
Selon Maxime Gingras, les joueurs qui vivent dans le vestiaire trifluvien amorcent la série demi-finale, ce soir à Saint-Georges-de-Beauce, avec le désir de faire durer le plaisir.
"On ne doit pas se contenter d'être là", tranche le gardien vedette, qui assure que le sentiment est partagé dans la chambre.
"Lorsque nous avons battu Sherbrooke, les gars étaient contents et l'ambiance était super dans le vestiaire. Mais après 20 minutes, tout était redevenu tranquille. Les gars savent bien que ce n'est qu'une première étape. L'équipe a été bâtie en fonction d'aller jusqu'au bout et la route est encore longue pour y arriver."
On peut analyser en long et en large les forces en présence dans ce duel entre le Caron et Guay et le CRS, reste que c'est entre les poteaux que la série va majoritairement se jouer.
Les deux meilleures défensives de la ligue s'appuient sur des gardiens qui peuvent voler un match. Gingras, une valeur sûre dans le circuit Gaudette depuis plusieurs années, est confronté à Éric Fichaud, qui porte l'auréole réservée aux joueurs qui ont goûté à la Ligue nationale.
Gingras avoue du bout des lèvres que ça lui fera un petit velours si, à la fin de la série, il aura réussi à avoir le dernier mot sur son réputé vis-à-vis. Mais il jure qu'il n'en fait pas du tout une affaire personnelle.
"Ce serait une erreur pour moi de chercher à me comparer à lui. Chacun de nous a un match différent à jouer, on n'affrontera pas les mêmes tirs, ni les mêmes situations de jeu. Je ne dois pas m'attarder à ça, et surtout pas dans le feu de l'action. Le hockey est un jeu collectif et c'est en équipe que l'on doit penser si on veut gagner face au CRS."
Parce que Gingras prévient que la tâche ne sera pas facile. Le CRS n'a pas terminé devant le Caron et Guay au classement par hasard.
"Il y a plusieurs clés pour l'emporter. On doit d'abord travailler profondément en territoire ennemi et s'assurer que la rondelle y demeure le plus longtemps possible. On doit aussi faire preuve de discipline car le CRS a beaucoup de talent sur son jeu de puissance. Bien sûr, nous pouvons répondre avec un excellent désavantage numérique, mais ça ne donne rien de jouer avec le feu de ce côté. Finalement, on doit se servir de l'énergie de notre foule lorsque nous reviendrons à la maison", analyse le petit portier, en confiant que son club va tout mettre en oeuvre pour l'emporter ce soir.
"Ce premier match peut donner le tempo au reste de la série. Si on allait le chercher, ça appliquerait beaucoup de pression sur le CRS. Faut tout donner pour y arriver."
Le Caron et Guay arrive en demi-finale bien reposé puisqu'ils n'a eu besoin que de cinq matchs pour disposer du Saint-François. De son côté, le CRS a dû faire du temps supplémentaire pour éliminer le Mission de Sorel.
"On est plus reposé, mais le CRS risque d'être mieux synchronisé au début du premier match. Les deux situations ont leurs avantages et leurs inconvénients.
Par contre, si on me donne le choix, j'aime mieux notre situation. Faut juste faire attention au 10 premières minutes de jeu", avertit Gingras.